Cessation de paiements

Définition et Lexique

Définition Cessation de paiements

La cessation de paiements survient quand l'entreprise ne peut plus faire face à ses dettes. C'est le cas quand le passif (salaires, impôts) d’une structure devient supérieur à son actif restant (créances, comptes bancaires, stocks, biens, actions).

L'entreprise dépose le bilan ou est en faillite. La cessation de paiements peut alors amener à une procédure de redressement judiciaire suivie d'une période d’observation. A ce terme, si la société ne parvient toujours pas à remonter la pente, le tribunal peut engendrer la liquidation judiciaire de la société ou une cession d’activité dans le cas où un repreneur crédible s’engage sur la reprise de l'entreprise.

On peut se protéger de la cessation de paiement, en utilisant l'affacturage, car l'entreprise reçoit immédiatement de l'argent frais en échange de ses créances et évite ainsi d'avoir une trésorerie tendue. Il est également possible, en supplément, de se garantir contre les impayés grâce à l'assurance-crédit.

Comprendre les enjeux et les conséquences pour les entreprises

La cessation de paiements est un sujet délicat qui concerne de nombreuses entreprises en difficulté financière. Ce terme, souvent mal compris, désigne un état dans lequel une entreprise ne peut plus faire face à ses dettes avec ses ressources disponibles. Face à cette situation, plusieurs mécanismes légaux existent pour protéger :

  • l’entreprise,
  • ses créanciers,
  • ses salariés.

Explorons ce qu’est la cessation de paiements, ses causes, ses conséquences, et les procédures à suivre.

Qu'est-ce que la cessation de paiements ?

La cessation de paiements intervient lorsqu'une entreprise ne dispose plus des liquidités nécessaires pour honorer ses dettes exigibles, c'est-à-dire celles qui doivent être payées immédiatement. Il est important de noter que la cessation de paiements ne signifie pas nécessairement que l'entreprise est en faillite, mais elle marque souvent le début de procédures visant à rétablir ou liquider la société.

Le Code de commerce définit la cessation de paiements comme l’incapacité de l’entreprise à régler ses dettes avec ses actifs disponibles. Cela inclut des éléments comme la trésorerie et les ressources immédiatement mobilisables. Si l'entreprise n’a pas les moyens financiers suffisants pour rembourser ses créanciers, elle est légalement tenue de déclarer cet état auprès du tribunal compétent sous un délai de 45 jours.

La cessation de paiements est une situation critique pour une entreprise, car elle survient lorsque celle-ci n’est plus en mesure de régler ses endettements à leur échéance. Cela signifie que son passif exigible, c’est-à-dire ses dettes immédiates (salaires, impôts, fournisseurs, créanciers), excède son actif disponible (créances clients, liquidités, stocks). En d’autres termes, l'entreprise n'a plus les fonds nécessaires pour faire face à ses engagements financiers.

Cette situation marque souvent le début de difficultés sérieuses, car elle peut entraîner le dépôt de bilan ou la faillite. L’entreprise est alors dans l’obligation de déclarer cette cessation de paiements dans les 45 jours auprès du tribunal de commerce. Ce dernier décidera alors des mesures à prendre, telles que le redressement ou la liquidation judiciaire.

Les causes de la cessation de paiements

La cessation de paiements peut résulter de divers facteurs :

  • Mauvaise gestion : des décisions financières imprudentes, un dysfonctionnement des flux de trésorerie ou des investissements à risque peuvent mener une entreprise à l’incapacité de payer ses créanciers.
  • Crise économique : les périodes de récession, les baisses de demande ou les changements dans le secteur d'activité peuvent plonger une entreprise dans des difficultés financières imprévues.
  • Problèmes structurels : une structure de coûts trop lourde, un endettement excessif, ou des modèles économiques mal adaptés peuvent également entraîner une cessation de paiements.
  • Changements réglementaires ou juridiques : des modifications légales imprévues ou des sanctions peuvent également affecter la capacité d'une entreprise à respecter ses obligations financières.

Les conséquences de la cessation de paiements

Une fois la cessation de paiements déclarée, une procédure de redressement judiciaire peut être initiée. Celle-ci vise à donner à l’entreprise une chance de surmonter ses difficultés financières en réorganisant ses dettes et en stabilisant son activité. Le tribunal nomme un administrateur judiciaire chargé de superviser l’activité de l’entreprise, en concertation avec les dirigeants.

Pendant cette phase, l’entreprise entre dans une période d'observation, qui dure généralement entre 6 à 18 mois. Cette période permet d’analyser en profondeur la situation de la structure et d’envisager des solutions pour la rendre à nouveau solvable. Si, à l’issue de cette période, aucune solution n'est trouvée, le tribunal peut décider de la liquidation judiciaire, mettant ainsi fin à l’activité de l’entreprise.

Cependant, dans certains cas, il est possible de procéder à une cession d’activité. Cette option est envisagée lorsqu’un repreneur crédible se présente pour reprendre tout ou partie de l’entreprise. Cela permet de préserver des emplois et de sauvegarder une branche des activités.

Lorsqu'une entreprise est en cessation de paiements, plusieurs scénarios peuvent se produire :

  • Redressement judiciaire : si l’entreprise estime qu’elle peut encore se redresser, elle peut demander l’ouverture d’un redressement judiciaire. L’objectif est de réorganiser la société, avec l’assistance d’un administrateur judiciaire, pour tenter de sauver l’activité, les emplois, et d’apurer les dettes.
  • Liquidation judiciaire : si l’entreprise ne peut pas être sauvée, une procédure de liquidation judiciaire est engagée. Cela signifie que la structure cesse ses activités, ses actifs sont vendus pour rembourser les créanciers, et la société est dissoute.
  • Plan de sauvegarde : dans certains cas, une entreprise en difficulté peut demander un plan de sauvegarde avant d’atteindre l’état de cessation de paiements. Ce plan est un mécanisme préventif qui permet de réorganiser l’entreprise et de négocier avec les créanciers.

Impact sur les créanciers et les salariés : les créanciers peuvent ne pas être intégralement remboursés, et les salariés risquent de perdre leur emploi en cas de liquidation. Toutefois, les salaires dus sont prioritaires lors de la liquidation des actifs.

Comment éviter la cessation de paiements ?

Face aux risques de cessation de paiements, plusieurs solutions préventives existent pour préserver la santé financière d'une entreprise. Parmi elles, l’affacturage est une méthode particulièrement efficace pour améliorer la trésorerie. Le factoring consiste à céder ses créances commerciales à un organisme financier, qui se charge de récupérer les paiements auprès des clients. En contrepartie, l'entreprise reçoit immédiatement une avance sur les créances, lui procurant ainsi des liquidités instantanées pour faire face à ses obligations.

Cette méthode permet de réduire les délais de paiement, d’alléger la pression financière liée aux créances en attente et d’éviter un déséquilibre de trésorerie qui pourrait entraîner une cessation de paiements.

Se protéger contre les impayés

Une autre manière de limiter les risques financiers est de souscrire à une assurance-crédit. Cette couverture protège l’entreprise contre les défauts de paiement de ses clients. En cas de non-règlement d’une facture par un client, l’assureur-crédit indemnise le fournisseur ou le prestataire, ce qui lui permet de maintenir une certaine stabilité financière.

L’assurance-crédit offre également une meilleure visibilité sur la solvabilité des clients, car les assureurs effectuent souvent des analyses de crédit approfondies avant de garantir les transactions. Cette prévention en amont permet de minimiser les risques d'impayés et d’anticiper d’éventuelles difficultés financières.

La procédure à suivre en cas de cessation de paiements

Dès qu'une entreprise constate qu'elle est en cessation de paiements, elle doit agir rapidement. Elle dispose de 45 jours pour déclarer sa situation au tribunal de commerce (ou au tribunal judiciaire si elle est une profession libérale). Cette déclaration entraîne le déclenchement de la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, selon la situation de l'entreprise.

Une fois la déclaration faite, le tribunal analyse la situation financière de la société et détermine si un redressement est possible ou si une liquidation est inévitable. Si un redressement est envisagé, un administrateur judiciaire est nommé pour gérer l’entreprise et tenter de trouver des solutions de restructuration.

Bon à savoir :

  • 45 jours pour réagir : dès qu’une entreprise est en cessation de paiements, elle dispose de 45 jours pour la déclarer auprès du tribunal compétent. Ne pas le faire peut entraîner des sanctions pour le dirigeant.
  • Redressement plutôt que liquidation : environ 60% des entreprises en cessation de paiements tentent d'opter pour un redressement judiciaire afin de sauver l'activité, mais seuls 20% d'entre elles parviennent à se redresser complètement.
  • Une priorité aux salariés : en cas de liquidation judiciaire, les salaires des employés sont considérés comme des créances prioritaires. L'AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés) intervient pour garantir le paiement des salaires dus.
  • La cessation de paiements ne signifie pas la fin immédiate : ce n'est pas parce qu'une entreprise est en cessation de paiements qu'elle est forcément condamnée à la fermeture. Les procédures de sauvegarde et de redressement judiciaire sont justement conçues pour donner une seconde chance.
  • Une origine révolutionnaire : le concept moderne de la cessation de paiements en France a été fortement influencé par le Code de commerce de 1807, établi sous Napoléon, et qui visait à mieux encadrer les faillites pour protéger les créanciers.
  • Taux de liquidations élevées : environ 70% des entreprises déclarées en cessation de paiements finissent en liquidation judiciaire, souvent faute de solutions de redressement viables.
  • Petites entreprises les plus touchées : les PME et TPE (très petites entreprises) sont les plus vulnérables à la cessation de paiements, en raison de leur trésorerie souvent limitée et de leur dépendance à des flux de revenus réguliers.
  • Les créances postérieures sont prioritaires : en cas de redressement judiciaire, les créances postérieures à l’ouverture de la procédure sont payées en priorité, ce qui peut permettre à l'entreprise de continuer à fonctionner temporairement.
  • Un signe avant-coureur : le refus de crédit fournisseur : l'un des premiers signes d'une entreprise proche de la cessation de paiements est souvent la réduction ou le refus de crédit par les fournisseurs, alertés par des retards de paiement.

Anticiper pour éviter la cessation de paiements

La cessation de paiements est un signe de grande difficulté pour une entreprise, mais ce n’est pas toujours synonyme de fin. Grâce aux procédures de redressement et de sauvegarde, il est possible de relancer l’activité, de rétablir les finances et de rembourser les créanciers. Pour éviter d’en arriver là, une gestion rigoureuse des finances et une anticipation des difficultés potentielles sont essentielles. Les chefs d’entreprises doivent surveiller de près leur trésorerie et être prêts à réagir rapidement face à tout signe de difficulté financière.

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Cessation de paiements et les autres termes du lexique pour la lettre C

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