Sinistre

Définition et Lexique

Définition Sinistre

Un sinistre en affacturage correspond à un impayé dans le paiement des factures. L'adhérent, qui a souscrit un contrat d'assurance crédit, peut alors demander le remboursement des impayés jusqu'à 100% du montant des créances.

Qu’est-ce qu’un sinistre ?

Un sinistre désigne une facture impayée, c'est-à-dire une créance non réglée par le client à la date d'échéance convenue, ce qui peut entraîner diverses conséquences pour le créancier, telles que des frais de retard, l'accumulation d'intérêts et potentiellement des poursuites judiciaires. Le non-paiement affecte la trésorerie de l'entreprise et sa capacité à honorer ses propres obligations financières.

Cet impayé résulte de divers facteurs comme un oubli, la mauvaise foi, un litige commercial ou l'insolvabilité de l'acheteur.

Bon à savoir

Un fait amusant concernant le terme "sinistre" en assurance est son origine étymologique. Le mot "sinistre" vient du latin "sinister", qui signifie "gauche" ou "malchanceux". Dans l'Antiquité romaine, le côté gauche était associé à la malchance et aux mauvais présages, contrairement au côté droit, considéré comme favorable. Cette connotation négative a traversé les siècles et a été reprise dans le langage des assurances pour désigner un événement malheureux ou dommageable, comme un accident ou un incendie, qui entraîne une demande d'indemnisation. C'est intéressant de voir comment des superstitions anciennes ont influencé le vocabulaire moderne des assurances!

Quand une facture est-elle considérée comme impayée ?

Une facture est considérée comme impayée lorsque la société débitrice n'a pas réglé sa dette avant l'expiration du délai de paiement convenu. Pour qu'une créance soit reconnue comme due et permette une procédure contentieuse, elle doit être :

  • certaine
  • liquide
  • exigible
  • le montant doit être indiscutable
  • évalué précisément en termes monétaires
  • le délai de paiement dépassé

Les relations commerciales permettent souvent de négocier des délais, mais c'est seulement en cas de retard de paiement que la facture devient impayée. Une créance douteuse est celle dont le recouvrement est incertain à cause des difficultés financières du débiteur, tandis qu'une créance irrécouvrable reste impayée malgré les démarches judiciaires.

La loi fixe généralement le délai de paiement à 30 jours pour les entreprises, avec des exceptions comme 20 jours pour des denrées périssables et 90 jours pour certains biens internationaux.

Les conséquences des impayés

Les impayés représentent une menace considérable pour la santé financière des entreprises, souvent menant à des situations de cessation de paiement. En effet, 25% des défaillances d'entreprises en France sont directement liées aux impayés, faisant de ceux-ci la principale cause de faillite.

Les petites structures sont particulièrement vulnérables du fait que pour compenser une créance impayée, l'entreprise doit générer un chiffre d'affaires bien supérieur à la valeur de l'impayé, ce qui peut être difficile sans augmentation des moyens de production.

À court terme, les impayés réduisent le fonds de roulement, obligeant les entreprises à recourir à des découverts ou des crédits à court terme, augmentant les charges d'intérêts. Ce manque de trésorerie peut désorganiser les projets d'investissement, retarder les embauches et limiter les opérations courantes, affectant la rentabilité et attirant l'attention négative des investisseurs potentiels. La gestion des recouvrements est également coûteuse en temps et en ressources, nécessitant des efforts considérables pour récupérer les créances.

Pour éviter ces conséquences, il est crucial de mettre en place des stratégies efficaces de prévention et de gestion des impayés.

Anticiper les mauvais payeurs pour éviter les impayés

Anticiper les mauvais payeurs est essentiel pour la santé financière des entreprises. Il est important de prêter attention à certains signaux d’alerte :

  • une petite entreprise avec une situation financière fragile
  • une grande entreprise avec des services cloisonnés
  • une absence de présence en ligne

Intégrer des clauses dans les conditions générales de vente (CGV) pour prévoir des sanctions telles que des pénalités de retard, des amendes et des frais de recouvrement est crucial pour dissuader les mauvais payeurs et encadrer les relations commerciales.

Pour éviter les retards et impayés, il est important de mettre en place des mesures préventives. Créer une base de données clients bien organisée permet de gérer les informations et les correspondances de manière efficace. Envoyer les documents en ligne accélère leur réception et leur traitement, et proposer des modes de paiement variés facilite le règlement rapide des factures. Un rapprochement bancaire régulier est essentiel pour comparer les opérations saisies en comptabilité avec celles du relevé bancaire, identifier les anomalies et assurer une gestion précise de la trésorerie. Une solution de facturation en ligne peut également optimiser la gestion des documents de factures et des relances.

Procédure à suivre en cas d'impayés

  • La procédure de recouvrement des créances impayées débute généralement par une phase amiable. Dans cette phase, le créancier envoie des lettres de relance ou des mises en demeure au débiteur pour lui rappeler ses obligations de paiement. Ces courriers peuvent être envoyés par l'entreprise elle-même ou par l'intermédiaire d'un huissier de justice. L'objectif est de résoudre la situation sans avoir recours à la justice, en offrant au débiteur une dernière chance de régulariser sa situation.
  • Si la phase amiable échoue, le créancier peut entamer une procédure contentieuse en saisissant le Tribunal de commerce. Le créancier doit alors fournir des preuves telles que les factures impayées pour obtenir une injonction de payer. Cette procédure permet d'avoir un titre exécutoire qui autorise des mesures de saisie en cas de non-règlement. D'autres procédures judiciaires, comme l'assignation au fond ou le référé-provision, peuvent également être utilisées selon la complexité et les circonstances du litige.
  • En cas de non-paiement malgré l'obtention d'un titre exécutoire, le créancier peut procéder à des mesures de recouvrement forcé. Ces procédures comprennent la saisie des comptes bancaires, des biens mobiliers ou immobiliers du débiteur, ou même de ses droits incorporels. Ces actions sont réalisées par un huissier de justice et visent à récupérer les sommes dues par tous les moyens légaux. Il est essentiel de documenter toutes les démarches entreprises et de maintenir une communication ouverte et respectueuse avec le débiteur tout au long de ce processus.

    L’affacturage comme solution

    L'affacturage est une solution de financement permettant aux entreprises de convertir rapidement leurs factures impayées en liquidités en les cédant à une société spécialisée appelée factor. Ce mécanisme offre plusieurs avantages, notamment l'obtention immédiate de fonds, allant jusqu’à 95 % du montant des factures, ce qui aide à maintenir une trésorerie saine. De plus, le factor prend en charge la gestion des encaissements, incluant le recouvrement des créances, permettant ainsi à l'entreprise de se concentrer sur son activité principale sans se soucier des retards de paiement.

    Avec l'affacturage sans recours, l'entreprise est protégée du risque d’impayé, le factor assumant la charge des créances impayées, souvent par le biais d'une assurance-crédit. Cette option sans recours, bien que plus coûteuse, offre une sécurité supplémentaire en garantissant que l'entreprise ne sera pas sollicitée pour des remboursements en cas de défaut de paiement de ses clients.

    Ce service, réservé aux transactions B2B, permet non seulement de gérer efficacement les créances, mais aussi de réduire les risques de litiges et d'impayés grâce aux services de recouvrement et de relance systématique fournis par le factor. En transférant la gestion des créances, les entreprises peuvent maintenir leur activité sans interruption due aux retards de paiement, tout en évitant les problèmes de trésorerie liés aux impayés.

    L’assurance-crédit comme rempart

    L'assurance-crédit est une solution efficace pour les entreprises souhaitant se protéger contre les risques d'impayés de leurs clients. En souscrivant une telle assurance, une entreprise peut sécuriser ses créances et garantir sa trésorerie, essentielle pour son bon fonctionnement et sa croissance. En cas de non-paiement d'une facture, l'assureur prend en charge les démarches de recouvrement et, si ces dernières échouent, indemnise l'entreprise à hauteur de la couverture prévue dans le contrat, allant jusqu’à 90% du montant impayé. Cette protection permet à l'entreprise de maintenir sa stabilité financière malgré les aléas commerciaux.

    Pour les entreprises opérant à l'international, l'assurance-crédit joue un rôle encore plus crucial en couvrant les risques additionnels liés aux transactions internationales, tels que les dangers politiques et économiques dans les pays partenaires. Les compagnies d'assurance-crédit disposent de bases de données mondiales leur permettant de mieux évaluer les risques et de fournir une couverture adaptée aux transactions internationales.

    En sécurisant les opérations d'exportation, l'assurance-crédit permet aux entreprises d'aborder de nouveaux marchés avec confiance et de minimiser les risques financiers liés aux créances impayées, contribuant ainsi à leur développement global.

    Quelques données sur les impayés en France

    En France, le problème des impayés a pris de l'ampleur ces dernières années. En 2018, le total des dettes impayées s'élevait à 3,2 milliards d'euros, avec environ 120 000 cas répertoriés. Ce chiffre a augmenté progressivement, atteignant 3,4 milliards d'euros en 2019 et 4,1 milliards d'euros en 2020, parallèlement à une augmentation du nombre de cas, passant à 130 000 en 2019 et 145 000 en 2020.

    Cette tendance à la hausse s'est poursuivie jusqu'en 2021, où les dettes impayées ont atteint 5,0 milliards d'euros pour 160 000 cas, reflétant les effets économiques de la pandémie de COVID-19 et des difficultés financières accrues pour de nombreux ménages et entreprises.

    En 2022, une légère diminution a été observée avec un total de dettes impayées de 4,8 milliards d'euros et 150 000 cas. Cependant, en 2023, la somme des dettes impayées a légèrement augmenté pour atteindre 4,9 milliards d'euros, tandis que le nombre de cas s'est stabilisé à 155 000.

    La dette moyenne par cas a également fluctué au cours de ces années, passant de 26 700 euros par cas en 2018 à un pic de 32 000 euros par cas en 2022, avant de redescendre légèrement à 31 600 euros par cas en 2023.

    Ces chiffres mettent en lumière l'évolution des difficultés financières en France, nécessitant des mesures continues pour aider à la gestion et à la réduction des dettes impayées.

    Pour en savoir plus sur le lexique, la signification ou la définition de sinistre, veuillez nous contacter.

    Sinistre et les autres termes du lexique pour la lettre S

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